L'ego de Gbagbo.Situation sans retour
Toutes les banques du pays sont fermées, les bateaux venant d’Europe évitent les ports ivoiriens, le gaz et le carburant vont bientôt manquer, les «jeunes patriotes» font la loi dans les rues d’Abidjan, rackettant et parfois tuant tous ceux qu’ils veulent, des incidents armés éclatent un peu partout dans le pays (source SlateAfrique)
Laurent Gbagbo connu également sous le gentil pseudonyme du « boulanger d’Abidjan », pour sa dexterité à rouler les gens dans la farine , pourrait bien se trouver à court de vivres dans quelques semaines. Sa stratégie consiste avant tout à ne pas s'aliéner le soutien de ses partisans, malgré l'étranglement financier déployée par la communauté internationale. Pour payer les fonctionnaires et l'armée, il a besoin d'environ 70 milliards de francs CFA par mois (137 millions d'euros). Afin de ne pas voir ses réserves fondre trop vite, il a décidé de ne plus honorer le service de la dette extérieure. Fin décembre, les créances dues à la Banque Mondiale , au FMI et au Club de Londres n'ont semble-t-il pas été remboursées. Il se montre aussi moins généreux avec les « Jeunes Patriotes » , dont les manisfestations , défilés, financés se raréfient.
Le Président élu Alassane Ouattara espère un départ de Gbagbo à la faveur de contre manifestations populaires et d'une crise économique et sociale généralisée.Embargo de l’UE sur tout trafic maritime marchand en direction des ports Ivoiriens ,gel des avoirs financiers de Gbagbo et d’une liste de dizaines de proches par les Etats-Unis.l’UE et la Suisse, blocages au niveau de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en ajoutant l’isolement diplomatique du pays , cette liste non exhaustive de contraintes pour le pouvoir en place touchent de plein fouet la population.
Dans un article du « point » que je vous recommande , le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) estime que près d’un million de personnes pourraient être déplacées en Côte d'Ivoire dont une majeure partie ayant fui la capitale, Abidjan, en raison des violences et par crainte d'une guerre civile.100 000 personnes auraient déjà passées la frontière du Liberia voisin avec un danger évident de propagation du conflit .La Communauté International s’inquiète des appels et des incitations à la violence de Laurent Gbagbo et des ses partisans.
Quand on sait la complexité des conflits dans les pays africains entre religions et appartenances ethniques , le Conseil de Sécurité des Nations Unies devrait se réunir dans les plus brefs délais pour essayer d’éviter le pire pour la Côte d’Ivoire et ses pays voisins.